Burning Eden

Burning Eden est un projet protéiforme qui explore la symbolique du feu comme expression de destruction, de résistance et de transformation. Le titre évoque une métaphore puissante : celle d’un paradis originel – la Terre, notre Eden – que nous sacrifions, protégeons ou abîmons à travers nos choix, nos luttes et nos contradictions.

Ce projet regroupe des œuvres représentant diverses formes de feu, abordant des thématiques liées aux enjeux écologiques, aux manifestations contre les violences et injustices politiques, et aux luttes sociales contemporaines. Le feu devient à la fois un symbole d’alerte et un outil de révolte, traduisant la tension entre la préservation et la destruction.

Les œuvres s’ancrent dans des contextes précis et actuels : la construction controversée de l’autoroute A69, qui ravage les terres agricoles et naturelles au nom du progrès ; la grève des éboueurs, où les feux de poubelles deviennent l’emblème d’une colère sociale brûlante ; ou encore les manifestations contre le 49.3, où les flammes illuminent la résistance face à un système perçu comme autoritaire. Ces événements contemporains sont revisités à travers une approche artistique qui oscille entre documentation et abstraction, interrogeant les multiples visages de la lutte.

Burning Eden ne se limite pas à la dénonciation ; il invite à une réflexion sur notre rapport au monde : sommes-nous les gardiens de cet Eden ou ses destructeurs ? Les flammes, omniprésentes, traduisent une ambivalence : elles consument, mais elles éclairent aussi les injustices, offrent une chaleur vitale et signalent l’urgence de se mobiliser.

À travers ce projet, l’artiste propose un dialogue entre l’individuel et le collectif, entre la perte et l’espoir. Chaque œuvre, par son traitement unique et sa résonance avec des événements spécifiques, explore les multiples façons dont le feu, métaphoriquement et littéralement, façonne notre société et notre planète. Burning Eden devient alors une invitation à réévaluer notre rôle dans ce monde enflammé : que devons-nous sacrifier pour protéger ce qu’il reste, et que pouvons-nous construire sur les cendres d’un Eden en péril ?